mardi 15 juillet 2008

Stéréotype, préjugé, stigmatisation, discrimination et exclusion - CQFD

Les stéréotypes sont partout!

Au travail, à la maison, à la télévision... On les retrouve dans notre humour, dans la façon de décrire certains groupes. Ils s'appliquent à des nationalités, des croyances, des professions et même des loisirs. Certains ne sont que de simples sujets de boutades, comme par exemple, à l'étranger les Français sont représentés avec un béret, une baguette de pain sous le bras et une bouteille de vin rouge... Mais cela peut parfois dériver en véritables méchancetés et injustices. Les stéréotypes peuvent être à l'origine de discrimination et de racismes.

D'où viennent ces stéréotypes?

Au départ, le stéréotype apparait dans notre processus mental de mémorisation. Au lieu de retenir chaque caractéristique unique d'un individu (ce qui demanderait énormément d'énergie mentale), nous réduisons la définition de l'individu à son groupe d'appartenance. Ceci est une réponse normale et automatique au monde complexe et surchargé d'informations qui nous entoure. Nous catégorisons notre environnement sur des caractéristiques générales et simples, par exemple: paresseux, soumis, bon, etc.

Quel est le danger des stéréotypes?

Nous risquons de ne nous souvenir que des étiquettes générales que nous collons sur les individus, les professions, etc et oublier les caractéristiques précises qui nous ont amenées à mettre ces étiquettes. Dès lors que nous qualifions un individu, nous créons un groupe d'appartenance (exemple: il est noir) et un groupe d'exclusion (donc, il n'est pas comme moi, si moi même je suis blanc).

Le danger, c'est qu'à partir des stéréotypes risque de se créer une spirale infernale, on commence par les stéréotypes, qui sont des idées reçues plus ou moins largement partagées par une population donnée.

Exemples:

-les trains suisses sont toujours à l'heure
-les femmes sont incapables de prendre des responsabilités
-les Noirs sont paresseux
-tous les homosexuels ont le sida.

Puis on fait une expérience personnelle qui renforce notre idée (préjugé):

-ma collègue n'a jamais pris une décision utile
-je n'aime pas les Noirs car ils sont paresseux.

Ensuite on colle une étiquette sur une personne (stigmatisation), mon préjugé devient définitif:

-ma collègue est incapable car c'est une femme
-il est Noir (négatif) mais Américain (positif), donc je pense qu'il est sérieux.

On peut ensuite décider de marquer la différence (discrimination):

-je n'engage pas des femmes à des postes de cadre dans mon entreprise (je ne le dis pas forcément, mais je le fais)
-je n'engage pas de Noirs dans mon entreprise.

Et enfin, on peut décider d'exclure définitivement l'autre (exclusion):

-je dis haut et fort que les femmes doivent rester à la maison s'occuper des enfants
-je vote pour une loi qui interdit le travail aux étrangers...

Alors, faites attention avant de mettre trop vite les gens dans des boîtes!

1 commentaire:

Nathy a dit…

Merci pour cette info
Nathy